
Interview d'Aurore Geraud, Senior Researcher L’Atelier BNP Paribas
Entretien inédit avec Aurore Geraud, Senior Researcher à L’Atelier, filiale indépendante de BNP Paribas. Tout savoir sur la refonte de ces deux newsletters d'envergure internationale consacrées aux économies virtuelles et aux technologies émergentes.
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A quand remonte le lancement des newsletters L'Atelier ?
Nous avons lancé les deux nouvelles newsletters en juin dernier, en plein confinement ! Elles viennent en remplacement de La Lettre de L’Atelier, une newsletter à l’époque axée sur l’innovation dans les entreprises. Lorsque nous avons sorti The Glitch et T+10, nous avions alors peu communiqué sur les changements entrepris au sein de notre entreprise au cours des deux dernières années, et c’était un moyen pour nous de renouer avec notre audience historique.
Pourquoi L’Atelier BNP Paribas a-t-il décidé de faire évoluer sa précédente newsletter ?
En 2018, L’Atelier a accueilli un nouveau CEO et, d’une entreprise tournée vers le conseil en innovation et l’accompagnement aux startups, nous sommes devenus une filiale indépendante spécialisée dans l’analyse prospective. Concrètement, nous étudions les phénomènes sociétaux et les technologies émergentes, et proposons des rapports interactifs sur les sujets identifiés.
Après deux ans de recherches, nous avons sorti une étude sur ce que nous appelons les Économies Virtuelles : les interactions, transactions et nouveaux comportements naissants au sein des plateformes et environnements multi-utilisateurs en ligne, tels que les jeux vidéo et mondes virtuels. Or, au moment de sa publication, nous avions comme un sentiment d’inachevé, nous n’avions pas pu dévoiler tous les tenants et aboutissants de nos recherches. C’est de là qu’est née l'idée de faire des newsletters - une dédiée aux phénomènes sociaux et comportementaux et l’autre aux technologies. De par notre expérience, nous savions que des newsletters seraient un bon moyen pour engager et fidéliser notre audience.
Cette nouvelle formule me semble très novatrice et pointue – en particulier dans le paysage bancaire, mais faut-il nécessairement être geek et travailler dans la fintech pour la lire ?
Au contraire ! Même avant ce changement de cap, L’Atelier s’est toujours adressé via son site d’information et sa newsletter à une audience variée de professionnels intéressés par le domaine de l’innovation. D’ailleurs, mon rôle premier en tant que rédactrice de The Glitch - et chercheuse au sein de L’Atelier - est avant tout de vulgariser les thématiques et de les rendre le plus possible accessibles à des non-geeks. On met en avant des opportunités et on ouvre les yeux sur des sujets qui s’adressent à tous.
Comment l’Atelier a-t-il communiqué sur le lancement ?
La communication autour du lancement s’est déroulée en deux temps. La première étant la proposition faite à notre ancienne base (à la fois française et anglophone) de se réabonner. Puis, nous avons promu les deux newsletters sur les réseaux sociaux (Twitter et LinkedIn) pour atteindre une audience plus large, ainsi que sur les canaux internes de BNP Paribas pour s’adresser à l’organisation et ses clients.
Combien d’abonnés comptent désormais vos deux newsletters et quel est le taux d’ouverture respectif ?
Je regrette, nous ne communiquons pas à ce stade sur ces chiffres...
Le site L’Atelier est en anglais uniquement, est-ce un frein pour le développement du listing de la newsletter The Glitch qui est en français ?
Je ne pense pas que cela représente véritablement un problème : le domaine des nouvelles technologies est particulièrement bilingue, quand on y pense (startup, cloud, digital, gaming...) ! D’ailleurs, la moitié des lecteurs de The Glitch vivent à l’étranger et un tiers de ceux de T+10 sont issus de pays francophones.
Le contenu de vos newsletters ne semble pas consultable sur le site Atelier.net, pour quelle raison ? Est-ce un inconvénient pour le partage ?
Nous passons comme beaucoup de nos confrères par Mailchimp pour la distribution de nos newsletters. Deux raisons à cela : nous considérons que les newsletters sont des produits à part entière, donc nous avons choisi d’aller là où l’audience à ses habitudes de consommation. Nous souhaitions également un outil simple et facile d’utilisation. Le partage n’en est pas impacté.
Votre système d’inscription est double opt-in, avez-vous un gros volume de non confirmation et/ou des soucis de délivrabilité (messages qui arrivent dans les spams par exemple) ?
Non, et c’est rassurant puisque l’intérêt du double opt-in est évidemment de s’assurer que les personnes qui s’abonnent aient véritablement envie de s’abonner !
Combien de personnes travaillent à l'élaboration de vos deux newsletters hebdomadaires ? Est-ce compliqué de tenir ce rythme ?
Nous sommes quatre à travailler sur les deux newsletters hebdomadaires. Deux rédacteurs qui font la veille et rédigent les sujets, et deux éditeurs qui s’assurent que le ton est respecté, que les sujets sont cohérents avec l’audience, et s'occupent de la correction et du ‘fact-checking’. Le rythme n’est pas particulièrement compliqué dans le sens où nous écrivons sur des sujets que l’on maîtrise ou que l’on recherche déjà dans le cadre de nos projets respectifs. C’est donc en partie de la réutilisation de la veille que l’on fait au quotidien.
Dans The Glitch du 18/02 vous avez sondé vos lecteurs pour savoir si le format dossier thématique était une bonne idée, est-ce que vous avez eu un bon taux de réponses ? Cela vous a-t-il aidé à prendre une décision éditoriale ?
Nous n’avons pas eu nécessairement un fort taux de réponses alors que cela a été l’une des newsletters les plus lues des derniers mois. Faute peut-être à l’emplacement du sondage ou au fait que la newsletter était particulièrement riche ce jour-là ? Mais, par contre, nous n’avons eu que des réponses positives, ce qui est encourageant et va nous inciter à retenter l’aventure une prochaine fois.
Après dix mois, avez-vous atteint vos objectifs ? Avez-vous déjà des projets d’évolution ?
Notre objectif premier était de voir si l’audience était au rendez-vous après deux ans de silence et de reconstruction, et d’ouvrir la discussion sur nos sujets de recherche. Dans ce sens, je pense que nous avons complètement validé l’essai ! Maintenant, après presque un an, nous avons en effet envie d’explorer de nouvelles pistes. Nous avons accueilli une équipe d'anthropologues digitaux l’année dernière et nos projets de recherche se sont diversifiés. L’idée devrait donc de les mettre à l’honneur, notamment dans The Glitch, cette année.
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Publié le 06-04-2021
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